Les peintres d'autrefois

Ferdinand Hodler

Ferdinand Hodler est né le 14 mars 1853 à Berne et est mort le 19 mai 1918 à Genève. Il est un des peintres majeurs du symbolisme. Né dans un contexte familial pauvre et orphelin à quatorze ans, Hodler apprend la peinture auprès de son beau-père avant de commencer un apprentissage chez le peintre de «vues suisses» Ferdinand Sommer à Thoune. À l’âge de dix-neuf ans, il fréquente l’Académie des Beaux-Arts de Genève et copie les œuvres des grands peintres suisses comme Alexandre Calame et François Diday. En 1873, il est remarqué par Barthélemy Menn, alors directeur de l’École de Genève, qui l’initie à l’art du paysage français. Cette période marque les véritables débuts artistiques de la jeune carrière du peintre.

Dès 1877, il manifeste ses ambitions et tente plusieurs fois sa chance à Paris. Il séjourne en Espagne entre 1878 et 1879 où il visite avec enthousiasme les chefs-d’œuvre des écoles espagnole, italienne et flamande du Prado. En cruel manque d’argent, il cherche à se faire connaître en exposant à la Société nationale des Beaux-Arts en 1881, puis dans une exposition particulière à Genève et enfin au Musée des beaux-arts de Berne en 1887. Entre 1889 et 1890, l’artiste peint une œuvre majeure, «La Nuit», qui sera jugée «obscène» par les Autorités genevoises et retirée de l’exposition du Musée Rath en février 1891. L’artiste ne s’en démoralise pas et loue dès le lendemain une salle où il expose son œuvre décriée. Le succès est immédiat et son œuvre sera exposée quelques jours plus tard au Salon du Champ-de-Mars à Paris où il recevra l’éloge de son président Puvis de Chavannes, mais aussi Rodin et une partie de la critique française. Il est nommé membre de la Société nationale des artistes français en 1891. Pour l’Exposition nationale de 1896, il peint vingt-six figures ornant la façade extérieure du pavillon des beaux-arts et remporte dès lors un succès croissant et acquiert un statut international.

Dès le début du XXe siècle, le motif alpin prend une part prépondérante dans l’art figuratif d’Hodler. Les Dent-du-Midi sont souvent peintes par l’artiste et il les couche pour la première fois sur sa toile en 1912 avec «Les Dents du Midi depuis Chesières», «La Vallée du Rhône avec Dents du Midi» et «Dents du Midi». Dès 1916, afin d’accompagner son fils Hector (1887-1920) malade de la tuberculose et soigné à Leysin, il séjourne à Champéry. Il réalise «Les Dents du Midi» ainsi que «Les Dents du Midi depuis Champéry», œuvre majeure de Ferdinand Hodler. C’est en 1917, quelques mois avant sa mort, qu’il peindra sa toute dernière huile représentant le massif, «Les Dents du Midi depuis Caux».

L’artiste bernois est salué comme un des grands peintres de l’histoire de notre pays, il a peint quelque sept cents paysages et esquissé plus de neuf mille dessins et près de douze mille croquis dans ses carnets. Il laisse derrière lui quelques peintures inachevées des paysages représentant le Lac Léman et la chaîne du Mont-Blanc, peinte depuis la fenêtre de son appartement, situé 29 quai du Mont-Blanc. Il est enterré au cimetière de Saint-Georges, le plus grand de la ville de Genève. Sa toile «La Vallée du Rhône avec Dents du Midi» a été vendue 1 276 800 francs lors d’une vente aux enchères à Bâle en juin 2016. «Les Dents du Midi depuis Champéry», dans la dernière version de la série de quatre toiles peintes par Hodler, est à ce jour l’œuvre la plus chère de cet artiste suisse jamais mise aux enchères. Elle est estimée entre cinq et sept millions de francs, mais reste invendue.

"Les Dents du Midi depuis Champéry", 1916. Huile sur toile 64 x 100cm. Collection Christoph Blocher. Lors de son séjour à Champéry en 1916, Hodler a vraisemblablement peint une série de quatre tableaux réalisée au même endroit, entre Champéry et le village de Val-d'Illiez. On constate une nette différence entre les différents tableaux, notamment sur l’intensité des couleurs et la découpe des sommets et des arêtes. On peut remarquer aussi les différentes représentations des vaches au premier plan, tantôt esquissées ou figurées, au nombre de deux ou de trois…
"Les Dents du Midi depuis Champéry", 1916. Collection privée
"Les Dents du Midi depuis Champéry", 1916. Huile sur toile 71 x 109cm. Collection Kunsthaus Zürich
"Les Dents du Midi depuis Chesières", 1912. Huile sur toile 65,5 x 88,5cm. Collection Kunstmuseum Basel
"Dents du Midi", 1912. Collection privée
"Les Dents du Midi", 1916. Huile sur toile 65,5 x 81cm. Collection Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel
Ferdinand Hodler. Huile sur toile. Vallée du Rhône et Dents du Midi, 1912
"Les Dents du Midi", 1916. Huile sur toile 54 x 71cm. © Musées d'art et d'histoire, Ville de Genève, inv. n° 1990-0043. Photographie : Jean-Marc Yersin
"Les Dents du Midi depuis Caux", 1917. Huile sur toile 60 x 80cm. Collection privée

Félix Vallotton

Félix Vallotton (1865 – 1925) à son frère Paul, le 1er septembre 1921 : «Passé cinq jours à Champéry, beau paysage romantique, mais la lumière de montagne ne me plaît pas. Je n’en ai pas tiré d’émotion réelle, ni le moindre croquis».

Hormis les huit gravures sur bois qu’il lui a consacrées en 1892, puis 1903, Vallotton a très peu représenté la haute montagne. Lors d’un séjour de convalescence à Zermatt, en 1888, il a réalisé quelques tableautins de sommets alpins et, l’année suivante, deux grandes représentations du Cervin. Pour le reste, Jura, Grammont, Salève, Préalpes vaudoises et fribourgeoises, plus rarement Alpes françaises, n’apparaissent généralement qu’en arrière-plan de ses paysages du Léman, du Gros de Vaud, de la Gruyère et du Valais.

Le maigre corpus de ses tableaux de montagnes proprement dits compte encore trois œuvres dont le mode d’élaboration distinct concorde avec l’évolution du peintre. Parce que le motif en est purement imaginaire, la dernière, «Hautes Alpes, glaciers et pics neigeux» (1919, Zurich, Kunsthaus), a été précédée d’une petite étude peinte. Il s’agit d’une démarche que Vallotton n’a réservée qu’à quelques toiles de grand format, comme son fameux «Verdun» (1917, Paris, musée de l’armée). Quant à ses deux vues des Dents-du-Midi, réalisées à seize années d’écart, elles sont exemplaires des conséquences pour son style d’un renouvellement de sa méthode.

En 1900, Vallotton passe plusieurs mois au château de La Naz, loué pour l’été à Romanel-sur-Lausanne. Il en profite pour rendre visite à ses parents, retirés au domaine du Grand Chêne, à Chiètres-sur-Bex, une propriété que son père avait acquise en 1895 et qu’il revendra en 1901. Quatre tableaux résultent de ce séjour, dont trois stylistiquement dans la ligne des paysages décoratifs peints aux environs de Romanel au courant de l’été, c’est-à-dire des paysages épurés de tout détail superflu, où la nature est resserrée en de grandes formes, sous un ciel réduit à la portion congrue sinon absente. Le quatrième et le plus grand de la série «Les Dents du Mid (1900), s’y singularise par sa différence. Son rendu quasi photographique le rapprocherait d’une des vues du Cervin exécutées douze ans plus tôt. L’angle de vision, qui permet de voir seulement trois des sept sommets, localiserait le point de vue à proximité immédiate de la propriété du Grand Chêne. Mais comme il est peu probable que le tableau ait été réalisé sur le motif, on en est réduit à supposer, en l’absence de tout dessin préparatoire connu, qu’il ait été documenté au moyen d’une photographie personnelle – Vallotton avait acheté un Kodak en 1899 – ou d’une carte postale.

Avec «Lac Léman et Dents du Midi», on aborde un tout autre registre, celui des paysages que Vallotton peint à partir de 1909. Tous ou presque méritent le qualificatif de «composés», parce qu’ils ont été peints à huis clos, avec pour seul aide-mémoire un petit croquis tracé devant la nature. La distance topographique et temporelle ainsi ménagée entre l’observation et l’exécution laissait l’artiste entièrement libre d’interpréter le motif à sa guise, tant sur le plan formel que chromatique. Ajoutée au timbre de la signature apposé sur ce tableau après la mort du peintre, la date «19» est une erreur. L’esquisse se trouve en effet dans un carnet contenant exclusivement des dessins pour des toiles ayant vu le jour entre 1916 et 1917, période durant laquelle Vallotton se livre précisément à des essais de coloris en camaïeu. Or on sait qu’il a pu se rendre en Suisse avec son épouse du 1er au 25 avril 1916. Il ne fait donc aucun doute que le tableau a été réalisé à leur retour à Paris, d’après le croquis dessiné lors de ce séjour, probablement aux environs de Montreux. La gamme chromatique réduite à des tons de bleu, de gris et de blanc, met en évidence les formes synthétisées à l’extrême des montagnes, dont les rondeurs contrastent avec les facettes géométriques taillées dans les sommets enneigés.

Félix Vallotton (1865-1925), Les Dents du Midi, 1900. Huile sur carton, 50,5 x 70 cm. Collection privée, Suisse. © Fondation Félix Vallotton, Lausanne
Félix Vallotton (1865-1925), Lac Léman et Dents du Midi, 1916. Huile sur toile, 38 x 54 cm. Localisation actuelle inconnue. © Fondation Félix Vallotton, Lausanne. Photo Peter Schälchli, Zürich

Frédéric Rouge

Frédéric Rouge est né le 27 avril 1867 dans une maison de la rue du Bourg à Aigle. Fils d’un cordonnier, il tenait ses dispositions artistiques de sa mère, femme cultivée maniant avec talent l’art de l’aquarelle et du dessin. Écolier dissipé et indiscipliné, il n’est intéressé que par l’art et prouve ses qualités de peintre dès l’âge de dix ans. Il commence avec des portraits en 1882, puis s’adonne à des natures mortes en 1885. Il réalise son premier paysage à l’âge de dix-huit ans.

En 1883, il part quinze mois à l’École des Beaux-Arts de Bâle où il obtiendra, à l’âge de dix-sept ans, le premier prix. Il passe ensuite trois hivers dans les ateliers de Rodolphe Boulanger à l’Académie Julian à Paris et étudie en 1885 chez le peintre d’histoire Walter Vigier à Soleure. Il fait un stage à Florence et, à la fin de 1887, revient à Aigle où son père lui fait construire un atelier. De sa période aiglonne, Frédéric Rouge développe l’art du portrait et expose un tableau de l’écrivain vaudois Urbain Olivier au Salon de Paris en 1887. Il obtient une médaille d’or ainsi que l’éloge de la critique française.

Le «bon peintre Rouge» comme il était coutume de l’appeler dans la région devient le «peintre d’Ollon» à la mort de ses parents en 1903. Il y achète «Les Cèdres» et épouse deux ans plus tard Marguerite Tauxe, qui restera sa femme durant quarante-cinq ans. Ils auront trois filles.
L’auteur de «L’agonie dans les Alpes» (1901), et du «Braconnier» (1908) a également illustré bon nombre de diplômes de tir ou de chant, d’affiches publicitaires, de programmes de fêtes et de concours. Il réalise l’étiquette du célèbre lézard du vin d’Aigle et du diable rouge du Bitter des Diablerets. Il a créé et peint les trois vitraux du chœur du temple d’Aigle en 1900 puis ceux de l’église de Vionnaz en 1926.

Frédéric Rouge fut aussi un grand chasseur. Il totalisa quarante-huit permis de chasse. Il reçut le 31 janvier 1943, en même temps que le compositeur aiglon Gustave Doret, le diplôme de bourgeois d’honneur de la commune d’Aigle.

Au pays de son enfance, il a toujours choisi ses sujets de paysages et ses modèles dans la nature et parmi les gens de la région. Il peignait uniquement par plaisir, selon ses envies, les personnes et choses qu’il regardait, tel qu’il les percevait. En parcourant la nature, il couchait sur ses toiles les nuances de couleurs printanières et automnales de la plaine du Rhône, des Dents-du-Midi, des Alpes et des forêts, révélant minutieusement cette harmonie de lignes qui le séduisait tant.

Atteint dans sa santé, il cesse de peindre dès 1947 et meurt le 13 février 1950, à l’âge de huitante-trois ans.

Boudée des grandes expositions, souvent mal comprise, l’œuvre de l’artiste revit néanmoins grâce à la création de la fondation Frédéric Rouge en 2008. Elle propose chaque été depuis 2010, à la Maison de la Dîme à Aigle, une exposition à la mémoire de ce peintre qui aima sa région et ses habitants.

Brume d'automne, 1943. Huile sur toile 75 x 112cm. Collection privée
Dents du Midi au coucher du soleil, 1935. Huile sur toile 40 x 50cm (dimensions avec cadre). Collection privée
La Tour de Saint-Triphon et les Dents du Midi dans le brouillard, 1913. Huile sur toile 38 x 62cm (dimensions avec cadre). Collection privée
La Tour de Saint-Triphon et les Dents du Midi, 1930. Huile sur toile 50 x 60cm (dimensions avec cadre). Collection privée
Les Dents du Midi en hiver, 1906. Huile sur toile 30 x 39,5cm. Fondation Frédéric Rouge
Lever de soleil sur les Dents du Midi, 1922. Huile sur toile 82 x 163cm. Collection Commune d'Aigle

Aimé-Félix Nicollerat

Aimé-Félix Nicollerat est un peintre aquarelliste né le 10 janvier 1876 à Bex. Sa technique mélange avec subtilité l’art du pastel et de l’aquarelle, ce qui rend ses ciels très lumineux. Il commence à peindre à l’âge de seize ans et étudie son art en Suisse. Il peint tout d’abord dans la région de Bex et fait quelques ventes qui lui permettent d’entreprendre son premier voyage d’études en Allemagne en 1900. C’est là qu’il débute avec une collection de paysages de la Forêt noire qui lui procurent la protection de la Cour badoise. Encouragé, il voyage alors à Paris puis à Rome où il fait de sérieuses études auprès du célèbre aquarelliste Onorato Carlandi (1848 – 1939).

Suivant la vague des peintres orientalistes de son époque, il part pour l’Égypte en 1906 d’où il rapporte une collection de paysages orientaux qui, exposés, lui attirent un vif succès. Son séjour durera six ans et lui permettra de révéler tout son potentiel artistique. De cette période très féconde, l’artiste peint les rives du Nil, les pyramides, les silhouettes des minarets du Caire près des tombeaux des Califes, les sources de Moïse, le désert et ses bédouins, ainsi que des couchers de soleil «si tamisés et si fondus», révélateurs de sa technique particulière.

À son retour en 1912, il passe du temps sur les collines du lac de Garde puis revient à Bex.

Des rives du Nil, ses œuvres laisseront place à celles du Léman, d’où l’artiste peint toute une série de magnifiques tableaux avec de superbes vues du lac.

Vers la fin de la Première Guerre mondiale, il tombe une première fois malade. Affaibli par la grippe espagnole, il continue pourtant de peindre. Après plusieurs années difficiles, il s’éprend tout à coup pour la montagne et devient membre du Club Alpin suisse en 1924. Il va représenter les montagnes chablaisiennes sous tous leurs aspects ; les Dents-du-Midi, les Dents-de-Morcles, le Grand-Muveran, l’Argentine. En 1929, il réalise les illustrations d’un document publicitaire sur Bex-les-Bains où l’on y trouve des activités touristiques comme le golf, la promenade autour de la Tour de Duin et la visite des Mines de Sel. Sans argent en 1930, il réalise quinze peintures murales du Café de la Gare à Bex pour payer ses repas. En 1932, il se rend à Silvaplana, dans les Grisons, où il peint le piz Corvatsch et le piz dal Märc à Soglio. Affaibli et ruiné, il tombe à nouveau malade en 1945 et se trouve sans ressources. Il ne peut plus exercer son art et de ce fait, vit les dernières années de sa vie dans la misère. Il meurt près de Lausanne, à l’hôpital de Cery, le 1er mai 1946 à l’âge de septante ans.

Aimé-Félix Nicollerat a laissé certainement plus de mille-cinq-cents tableaux peints en quelque cinquante-cinq années de travail. Il semble aujourd’hui qu’il ne reste plus qu’une centaine d’exemplaires, dont certains se trouvent malheureusement en mauvais état.

Maison et les Dents du Midi, 1918. Aquarelle sur papier 53 x 40cm. Collection privée
Chesières et les Dents du Midi, date inconnue. Aquarelle sur papier 51 x 41cm. Collection privée
Les Dents du Midi, 1915. Aquarelle sur papier 63 x 48cm. Collection Mandement de Bex
Aquarelle sur papier, 1912. Collection privée

Emile Gissler

Émile Gissler est né le 25 décembre 1874 à Lonay-sur-Morges et est décédé le 27 octobre 1963 à son domicile de Val-Vert à Aigle. Il fut tour à tour coiffeur, musicien, sportif et peintre.

En 1896, il ouvre son premier salon de coiffure. Le 5 juin 1900, il épousera Lina Félicie Anex qui restera sa femme pendant plus de soixante ans. Ensemble ils s’installeront dans l’appartement situé au-dessus du salon, à l’angle de la rue du Collège et de la rue Colomb à Aigle. Ils auront cinq enfants.

Grand ami de la musique, Émile pratique la flûte traversière. Il fit partie pendant vingt-huit ans du chœur mixte d’Aigle l’Helvétienne, dont il était membre honoraire, et pendant quarante-cinq ans membre actif de l’orchestre d’Aigle, dont il avait été un des fondateurs et président d’honneur.

Son talent artistique étant reconnu, et sur les conseils de son ami le peintre Frédéric Rouge, il s’adonne à la peinture. Manifestement peu à l’aise dans les peintures à l’huile, sa technique de l’aquarelle, aux contrastes et aux coloris souvent vifs et puissants, lui permet de peindre toute la beauté des paysages de la région. Les deux peintres réaliseront les mêmes sujets, traversés par la même communion des cœurs, dans la plaine du Rhône, à l’ombre projetée d’une ombrelle en toile. Son œuvre sera composée de plus de cent trente tableaux.

En grand sportif, Émile fit son entrée au Club Alpin suisse en 1920. Le 10 juin 1923, il écrit à sa fille Juliette : «J’ai eu l’occasion de gravir la Cime de l’Est, dans les Dents-du-Midi, avec des amis».

S’il a donc eu les Dents-du-Midi sous ses chaussures, il les avait aussi parfaitement dans sa mémoire. À tel point qu’il s’amusait — qu’il fasse beau temps ou qu’il pleuve — à les esquisser ou dessiner par cœur.

Le Temple de Bex et les Dents du Midi, date inconnue. Aquarelle sur papier 16,3 x 12,3cm. Collection privée
Les Dents du Midi "Première neige sur Gryon", 1947. Aquarelle sur papier 28 x 20cm. Collection privée
Les Dents du Midi, date inconnue. Aquarelle sur papier 18,8 x 26,8cm. Collection privée
La "Croix-de-Gryon", date inconnue. Aquarelle sur papier. Collection privée
François Bocion (1828 - 1890), "Le lac Léman depuis l'embouchure de la Veveyse", huile sur toile 42,5 x 111 cm, 1878. Lausanne, Fondation de l'Hermitage, achat grâce à des dons anonymes, 2011. © photo Arnaud Conne, Lausanne

François Bocion (1828 – 1890), “Le lac Léman depuis l’embouchure de la Veveyse“, huile sur toile 42,5 x 111 cm, 1878.
Lausanne, Fondation de l’Hermitage, achat grâce à des dons anonymes, 2011. © photo Arnaud Conne, Lausanne

Gaston Peitrequin (1915-1990), "Barque du Léman au pied du Lavaux", vers 1940-1950. Huile sur toile 59,5 x 44,5cm. Collection privée

Gaston Peitrequin (1915 – 1990), “Barque du Léman au pied du Lavaux“, huile sur toile 59,5 x 44,5cm, vers 1940-1950.
Collection privée

Charles Gleyre (1806-1874), "Les Romains passant sous le joug", huile sur toile 240 x 192cm, 1858. © Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne

Charles Gleyre (1806 – 1874), “Les Romains passant sous le joug“, huile sur toile 240 x 192cm, 1858
© Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne

Gustave Courbet (1819-1877), "Grand panorama des Alpes, les Dents du Midi", 1877. Huile sur toile, 151,2 x 210,2 cm. Le tableau porte, au dos du châssis, le cachet de cire de l'atelier de l'artiste. Dans le catalogue de la vente de 1919, on signale que les premiers plans, à droite, sont inachevés. En Suisse, (à Genève, à Bulle, et à Martigny), Courbet retrouve des communards exilés, ou se lie à des groupes libertaires, lecteurs inconditionnels de "La Lanterne" de Henri Rochefort. Il quitte souvent sa maison de Bon-Port pour de longues randonnées dans les Alpes. C'est depuis un belvédère de montagne qu'il a peint ce panorama des Alpes. C'est là le dernier tableau de grandes dimensions qu'ait exécuté l'artiste en exil. Il projetait de l'envoyer à Paris pour l'exposition universelle de 1878. Source : GUSTAVE COURBET "Les années suisses", Musée Rath. © The Cleveland Museum of Art

Gustave Courbet (1819 – 1877), “Grand panorama des Alpes, les Dents du Midi“, huile sur toile 151,2 x 210,2 cm, 1877.
© The Cleveland Museum of Art

F. Müller (?-?), "Etude au pied de la Dent du Midi", huile sur toile 64 x 48cm, 1898. Collection privée

F. Müller (? – ?), “Étude au pied de la Dent du Midi“, huile sur toile 64 x 48 cm, 1898. Collection privée

Charles Rambert (1867 - 1932), huile sur toile 45 x 30cm, vers 1930. Galerie de la Tine, Troistorrents

Charles Rambert (1867 – 1932), huile sur toile 45 x 30cm, vers 1930. Galerie de la Tine, Troistorrents

Charles Rambert (1867 - 1932), huile sur toile 45 x 30cm, vers 1930. Galerie de la Tine, Troistorrents

Paul Kutscha (1872 – 1935), huile sur toile, 1912. Archives de la commune de Bex

François Bocion, "La promenade devant Chillon", 1868. Huile sur panneau, 29,5 x 45 cm Lausanne, Fondation de soutien à l'Hermitage, don du Dr Michel Bugnion, 2000. © photo Arnaud Conne, Lausanne

François Bocion (1828 – 1890), “La promenade devant Chillon”, huile sur panneau 29,5 x 45 cm, 1868
Lausanne, Fondation de soutien à l’Hermitage, don du Dr Michel Bugnion, 2000. © photo Arnaud Conne, Lausanne

Alexandre Perrier (1862-1936), "Chaînes des Dents du Midi", huile sur toile 64 x 91cm, 1ère moitié du XXème siècle. © Musées d'art et d'histoire, Ville de Genève, don de la République et Canton de Genève, 1940. Numéro d'inventaire 1940-0008. Photo : Bettina Jacot-Descombes

Alexandre Perrier (1862 – 1936), “Chaînes des Dents du Midi“, huile sur toile 64 x 91cm, 1ère moitié du XXème siècle.
© Musées d’art et d’histoire, Ville de Genève, don de la République et Canton de Genève, 1940. Numéro d’inventaire 1940-0008. Photo : Bettina Jacot-Descombes

Felice Vellan (1889 - 1976), huile sur toile 21 x 27cm, 1947. Collection privée

Felice Vellan (1889 – 1976), huile sur toile 21 x 27cm, 1947. Collection privée

François Birbaum (1872-1947), aquarelle sur carton 34 x 24cm, non datée. Collection privée

François Birbaum (1872 – 1947), aquarelle sur carton 34 x 24cm, non datée. Collection privée

Marguerite Duperthuis (1885-1962), huile 80 x 100cm, non datée. Collection privée

Marguerite Duperthuis (1885 – 1962), “Chablais“, huile 80 x 100cm, non datée. Collection privée

La région du Léman fascine Oskar Kokoschka (1886 – 1980) depuis qu’il la découvre à l’âge 24 ans. Après ses études effectuées à l’École d’arts et métiers de Vienne, il accompagne en décembre 1909 l’architecte, mécène et ami Adolf Loos (1870 – 1933) aux Avants, dans les Alpes vaudoises. L’artiste y réalise son célèbre tableau Les Dents du Midi, une peinture en décalage avec le style impressionniste de son époque. Rompant avec les couleurs vives et l’exactitude de la représentation de la lumière, il préfère des traits aux couleurs sombres et froides parcourues par les teintes jaunes et orangées de la neige et de la glace. Oskar Kokoschka (1886 – 1980), « Les Dents du Midi », huile sur toile 79,5 x 115,5cm, 1910. Collection particulière. © Fondation Oskar Kokoschka / 2019 ProLitteris, Zurich

Oskar Kokoschka (1886 – 1980), “Les Dents du Midi“, huile sur toile 79,5 x 115,5cm, 1910. Collection particulière. © Fondation Oskar Kokoschka / 2019 ProLitteris, Zurich

Henri Aragon (1909 - 2001). "Champéry. Les Dents-du-Midi depuis le chemin du Col de Coux", huile sur toile 45 x 37cm, 1941-1986. Galerie de la Tine, Troistorrents

Henri Aragon (1909 – 2001). “Champéry. Les Dents-du-Midi depuis le chemin du Col de Coux“, huile sur toile 45 x 37cm, 1941-1986. Galerie de la Tine, Troistorrents

Albert Gos (1852 - 1942), huile sur toile 16 x 28cm. Galerie de la Tine, Troistorrents

Albert Gos (1852 – 1942), huile sur toile 16 x 28cm. Galerie de la Tine, Troistorrents

Bex et la Dent du Midi par G. Peter, 1878

G. Peter (? – ?). “Bex et la Dent du Midi“, huile sur toile 48 x 64,5cm, 1878. Collection Paul Rochat, Lavey

Alexandre Calame (1810-1864), "La Dent du Midi", huile sur toile 100 x 140cm, 1849. © Musées d'art et d'histoire, Ville de Genève. Numéro d'inventaire 1911-0127. Photo : Yves Siza

Alexandre Calame (1810 – 1864), “La Dent du Midi“, huile sur toile 100 x 140cm, 1849.
© Musées d’art et d’histoire, Ville de Genève. Numéro d’inventaire 1911-0127. Photo : Yves Siza

Alfred Chavannes (1836 - 1894), "Vevey, du Mont-Pélerin", 1887. Huile sur toile, 32,5 x 45,5 cm. Lausanne, Fondation de l’Hermitage, dépôt d’une collection privée. © Fondation de l’Hermitage / Eric Frigière, Saint-Légier

Alfred Chavannes (1836 – 1894), “Vevey, du Mont-Pélerin“, huile sur toile, 32,5 x 45,5 cm, 1887.
Lausanne, Fondation de l’Hermitage, dépôt d’une collection privée. © Fondation de l’Hermitage / Eric Frigière, Saint-Légier

Albert Anker (1831 - 1910), huile sur toile 32 x 21cm. Collection privée

Albert Anker (1831 – 1910), huile sur toile 32 x 21cm, non datée. Collection privée

Albert Duplain (1890-1978), huile sur toile 34 x 45,3cm, non datée. Collection privée

Albert Duplain (1890 – 1978), huile sur toile 34 x 45,3cm, non datée. Collection privée

Gustave Courbet (1819-1877), "Le lac Léman et les Dents du Midi", huile sur toile 74 x 93cm, 1877

Gustave Courbet (1819 – 1877), “Le lac Léman et les Dents du Midi“, huile sur toile 74 x 93cm, 1877

Alfred Chavanne (1836 – 1894), « Lac Léman avec château de Chillon et Dents du Midi », huile sur toile, 81 x 65 cm, 1881

Alfred Chavanne (1836 – 1894), “Lac Léman avec château de Chillon et Dents du Midi“, huile sur toile, 81 x 65 cm, 1881. © Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne

Albert Theurillat (? - ?), huile sur toile 41 x 37cm. Galerie de la Tine, Troistorrents

Albert Theurillat (? – ?), huile sur toile 41 x 37cm. Galerie de la Tine, Troistorrents

Jean-Philippe George (1818 - 1888), huile sur toile 32 x 47cm. Galerie de la Tine, Troistorrents

Jean-Philippe George (1818 – 1888), huile sur toile 32 x 47cm. Galerie de la Tine, Troistorrents

Alfred Chavannes (1836 - 1894), "Plaine du Rhône et grand canal", huile sur toile, 37 x 49,5 cm, 1879. Lausanne, Fondation de l’Hermitage, dépôt d’une collection privée. © Fondation de l’Hermitage / Eric Frigière, Saint-Légier

Alfred Chavannes (1836 – 1894), “Plaine du Rhône et grand canal“, huile sur toile, 37 x 49,5 cm, 1879.
Lausanne, Fondation de l’Hermitage, dépôt d’une collection privée. © Fondation de l’Hermitage / Eric Frigière, Saint-Légier

François Diday (1802-1877), "Bex, Vallée au pied des Dents du Midi, ruine de la tour au centre, bouquet d'arbres de chaque côtés", crayon de graphite et estompe sur papier crème, 347 x 540mm, 1846. © Musées d'art et d'histoire, Ville de Genève, Cabinet d'arts graphiques, collection de la Société des Arts de Genève. Numéro d'inventaire Did. 018. Photo : André Longchamp

François Diday (1802 – 1877), “Bex, Vallée au pied des Dents du Midi, ruine de la tour au centre, bouquet d’arbres de chaque côtés“, crayon de graphite et estompe sur papier crème, 34,7 x 54cm, 1846.
© Musées d’art et d’histoire, Ville de Genève, Cabinet d’arts graphiques, collection de la Société des Arts de Genève. Numéro d’inventaire Did. 018. Photo : André Longchamp

Gustave Courbet (1819-1877), "Panorama des Alpes", huile sur toile 64 x 140cm, vers 1876. © Musées d'art et d'histoire, Ville de Genève, n°inv. BA 2014-0015. Photo : Bettina Jacot-Descombes

Gustave Courbet (1819 – 1877), “Panorama des Alpes“, huile sur toile 64 x 140cm, vers 1876. La toile est probablement une étude pour son tableau “Grand Panorama des Alpes, les Dents du Midi“.
© Musées d’art et d’histoire, Ville de Genève. Numéro d’inventaire BA 2014-0015. Photo : Bettina Jacot-Descombes

Gustave Courbet (1819-1877), « La vue sur le lac Léman », 1876, huile sur toile 58 x 71,5 cm. © Musée d’art et d’histoire de Granville

Gustave Courbet (1819 – 1877), “La vue sur le lac Léman“, huile sur toile 58 x 71,5 cm, 1876.
© Musée d’art et d’histoire de Granville

Michel-Vincent Brandoin (1733-1790), « La porte du Scex », aquarelle non datée, localisation inconnue

Michel-Vincent Brandoin (1733 – 1790), “La porte du Scex“, aquarelle non datée, localisation inconnue

Oskar Kokoschka (1886 - 1980), "Lac Léman II", huile sur toile, 64 x 95 cm, 1923. Musée d'Ulm. © Fondation Oskar Kokoschka / 2019 ProLitteris, Zurich

Oskar Kokoschka (1886 – 1980), “Lac Léman II“, huile sur toile, 64 x 95 cm, 1923. Musée d’Ulm. © Fondation Oskar Kokoschka / 2019 ProLitteris, Zurich

François de Ribaupierre (1886 - 1981), "Panorama du Léman", huile sur toile 177 x 547cm, 1956. Hall du bâtiment central de la gare de Vevey

François de Ribaupierre (1886 – 1981), “Panorama du Léman“, huile sur toile 177 x 547cm, 1956. Hall du bâtiment central de la gare de Vevey

Albert Morerod-Triphon (1871 - 1948). "Les Alpes depuis au-dessous de Huémoz", huile sur toile 49 x 120cm, 1920. Galerie de la Tine, Troistorrents

Albert Morerod-Triphon (1871 – 1948). “Les Alpes depuis au-dessous de Huémoz“, huile sur toile 49 x 120cm, 1920. Galerie de la Tine, Troistorrents

Fritz Huguenin (-Lassauguette) (1842 - 1926), huile sur toile 40 x 26cm. Galerie de la Tine, Troistorrents

Fritz Huguenin (-Lassauguette) (1842 – 1926), huile sur toile 40 x 26cm. Galerie de la Tine, Troistorrents